Les élèves ne sont pas au niveau

Il fût un temps pas si lointain où l’école Française était enviée du monde entier. La formation hexagonale au même servi de modèle à l’enseignement japonais, aujourd’hui caracolant en tête des meilleurs écoles du monde entier. Il fût un temps où « l’instruction nationale » qui n’était pas encore « éducation nationale » avait pour objectif de former des élites le plus largement possible. Chacun savait lire, écrire, connaissait son histoire, sa géographie et avait même en quittant l’école très tôt une connaissance et un bagage intellectuel suffisant pour réussir une carrière professionnelle. Ce temps n’est plus, il est révolu, depuis l’adoption par nos élites mondialisées des idéologies d’abaissement du niveau scolaire et des préceptes de pédopsychiatres visant à installer l’enfant au centre de l’éducation, devenant l’enfant roi. Et je ne parle même pas des évictions de l’ensemble des personnages historiques ayant fait la France. Nous apprenons donc « Le niveau des collégiens en mathématiques a reculé depuis six ans, selon une étude du ministère de l’Education rendue publique dimanche par Le Parisien alors que le projet gouvernemental de réforme du collège est fortement contesté. Selon cette étude portant sur un échantillon représentatif de quelque 8000 collégiens de 3ème, inscrits dans 323 collèges publics et privés sous contrat, en 2014, un élève sur cinq n’était capable de traiter que des exercices très simples, de niveau CM2 ou de début du collège. En outre, le pourcentage des élèves de très faible ou de faible niveau passe de 15% à 19,5% en six ans. » « Ce qui baisse vraiment », note-t-elle, « c’est la maîtrise technique (les calculs décimaux, le début du calcul littéral…) dont on peut difficilement se passer dans la vie quotidienne » Nous nous retrouvons donc avec une génération entière d’illettrés et d’ignorants. Pourtant malgré ces résultats catastrophiques Mme Belkhacem met sur la table une réforme visant à accélérer l’abrutissement nationale. Je pensais qu’on ne pourrait aller plus bas, Mme Belkhacem nous prouve le contraire.

Biarritz et sa conférence sur le travail

Mercredi dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à un séminaire à Biarritz assez plaisant. La grande question du temps de travail a notamment fait l’objet de plusieurs interventions. Evidemment, nous avons eu droit à toutes les interventions habituelles dans ce style de question. Mais l’une d’elles m’a paru plus fascinante que les autres, car elle remettait le présent dans une perspective historique et faisiait preuve d’une vraie vision globale. A contre-courant des interventions précédentes, un intervenant nous a expliqués comment nous allions travailler moins pour gagner plus. Et ce n’était même pas une chimère, puisque ce mécanisme était déjà amorcé. Depuis le début de la révolution industrielle, en fait. Les multiples innovations qui sont apparues au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir, de vivre plus sainement, non seulement plus longtemps mais aussi en meilleure santé. Les professions d’aujourd’hui réclament moins de temps et sont moins un danger pour notre santé que par le passé. C’est simple : nous jouissons même à présent d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs au Moyen Âge ! Le scénario selon lequel à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à notre fin est donc dépourvu de sens. C’est tout l’inverse qui va e, faot se réaliser. La R&D rend l’être humain plus productif et lui permet de travailler de moins en moins longtemps, de moins en moins durement, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Occident, le temps où la majeure partie de la population était active dans le secteur de l’agriculture est désormais révolu, grâce entre autres choses au tracteur, aux engrais, aux modifications génétiques et à des techniques d’agriculture plus évoluées. Au cours des deux derniers siècles, nous avons principalement consacré l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre. Le fait que nous devions aujourd’hui à nouveau travailler plus longtemps n’est qu’un problème momentané : nous avons en effet pris une avance sur une richesse que nous n’avions pas encore constituée. Mais l’estimation la plus pragmatique au sujet de l’avenir nous laisse entrevoir plus de richesse, moins de travail et toujours plus de temps libre. Ce séminaire à Biarritz m’a fait l’effet d’une véritable bouffée d’air frais dans le contexte de sinistrose qui règne actuellement. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce sujet, je vous renvois sur le site – suivez le lien – de l’organisateur de ce séminaire à Biarritz.

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Kiev en demande toujours plus

L’Union européenne ne s’empresse pas de remplir les promesses faites à l’Ukraine et s’attend visiblement à ce que Kiev confirme son attachement à la politique de réformes politiques et économiques, constate un journal américain. Lors du sommet Ukraine-UE lundi 27 avril, les parties chercheront à limiter l' »érosion de la confiance » qui s’est formée entre Kiev et ses partenaires occidentaux, mais il ne faut pas s’attendre à des progrès rapides dans leurs relations, écrit le Wall Street Journal (WSJ). « Déjà évidente, la tension s’est encore accentuée avec la signature des accords de Minsk en février dernier », lit-on dans l’article. Selon le journal, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne doutent que l’Ukraine respecte ses engagements politiques et économiques. Les Européens supposent qu’un tel comportement de Kiev ne fera qu’aggraver le désastre économique dans lequel se trouve le pays. Et dans ce cas de figure, les 3,22 milliards de dollars prêtés par l’UE ne seront jamais remboursés. De son côté, Kiev est aussi déçu par l’attitude de l’Union européenne, note le WSJ. L’absence de tout progrès dans l’octroi d’un régime sans visas à l’Ukraine, des divergences ouvertes au sein de l’UE sur les sanctions antirusses, ainsi que l’incertitude de l’Europe concernant le pacte commercial bilatéral plongent Kiev dans les doutes quant à la disposition de l’UE à honorer ses engagements. L’expert à la Fondation Carnegie Europe à Bruxelles Ulrich Speck estime qu’à présent, l’Occident veut savoir exactement où va l’Ukraine et si elle est déterminée à mener à bien les réformes et peut être un partenaire réel. Quoi qu’il en soit, il y a sans doute tout un fossé entre les attentes des autorités ukrainiennes et ce que l’Union européenne est prête à donner, souligne le journal américain. D’après le WSJ, les perspectives de progrès rapides dans les relations entre l’Ukraine et l’Europe sont plutôt vagues.

Cuisine à l’américaine

Un séminaire incentive m’a permis de retourner aux Etats-Unis (dans le sud, en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans, où j’étais déjà allé) la semaine dernière. La destination de rêve par excellence : l’Amérique est vraiment l’endroit où je préfère aller, niveau destinations. Et pas seulement pour l’atmosphère, mais aussi pour la cuisine. Les Etats-Unis ont la réputation en France d’être un pays pauvre en matière de cuisine (mais riche en graisse). Mais il faut vraiment n’avoir jamais mis un pied là-bas pour penser une chose pareille. Alors certes, la cuisine y est en général plus riche et plus sucrée. Mais si les Etats-Unis sont le pays de naissance du hamburger et de la malbouffe, c’est aussi un petit paradis pour les papilles. J’ai pu m’en rendre compte une fois de plus la semaine dernière. Si tous les Etats sont fiers de leur cuisine locale, aucune région n’est aussi fière de sa cuisine que le Sud. Et à raison, selon moi. Vous ne trouverez aucun endroit où se mélangent aussi bien, et depuis aussi longtemps, les cuisines anglaise, française, africaine, espagnole et indienne. Quelques exemples parmi d’autres ? Le slow-cooked barbecue (barbecue à cuisson lente) est l’une des plus grandes fiertés régionales. Le poulet frit est croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur. Les biscuits (des petits pains) chauds et moelleux, le cornbread (pain de maïs), les patates douces, le chou cavalier et les fameux grits (gruau de maïs) accompagnent les plats du Sud. En dessert, on peut y savourer des gâteaux constitués de plusieurs couches (layered cakes) ou des Pecan Pies (tartes aux noix de pécan) et autres tartes à base de bananes et d’agrumes. On accompagne en général le tout avec du thé glacé sucré ou un mintjulep (cocktail bourbon-menthe) bien frais. La Louisiane se démarque par ses deux principales traditions culinaires : la cuisine cajun, que l’on trouve dans les bayous et qui marie des épices indigènes (telles que sassafras et piment), à la cuisine française traditionnelle. La cuisine créole, plus urbaine, est quant à elle typique de La Nouvelle-Orléans : on y savoure des plats roboratifs et très relevés tels que rémoulade de crevettes, chair de crabe sauce ravigote et gumbo (épais ragout de poulet, crustacés et/ou saucisse et okras, ou gombo). Si vous visitez un jour l’un de ces deux Etats (mais le conseil est valable pour tous les Etats-Unis, en fait), prenez le temps de goûter à la cuisine locale : vous verrez que la cuisine américaine est capable du pire, et aussi et surtout du meilleur ! C’est simple : au cours de ce séminaire incentive aux Etats-Unis, j’ai passé la plupart de mon temps à table ! J’ai adoré, et donc je partage avec vous l’adresse vers ceux qui ont organisé notre voyage incentive aux USA – suivez le lien – ils sont très bons.

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Quand Blackstone finance l’Ukraine

Le fonds d’investissement américain Blackstone devrait conseiller les créanciers privés de Kiev. Selon une information révélée lundi par le Financial Times, ces derniers devraient être assistés pour les négociations sur la restructuration de la dette du pays. Les créanciers privés de l’Ukraine, qui contrôlent environ 50% des obligations internationales de l’Ukraine, ont formé un groupe afin de peser dans les discussions sur les modalités de restructuration des 15 milliards de dollars de dette du pays qu’ils détiennent. Devant des discussions qui s’annoncent serrées, ils ont également fait appel aux conseillers du fonds d’investissement américain Blackstone, rapporte le Financial Times. Cette révélation fait suite à l’annonce, par la ministre ukrainienne des Finances Natalie Jaresko, de futures « consultations » avec les créanciers. Son but est de dégager un allègement de la dette ukrainienne de 15 milliards de dollars sur 4 ans. La ministre doit se rendre cette semaine aux États-Unis et en Grande-Bretagne pour y rencontrer les créanciers de Kiev, alors que la dette du pays a atteint 70 milliards de dollars en 2014 et devrait exploser cette année. La restructuration de la dette ukrainienne est pourtant déjà partie prenante d’un plan d’aide internationale global qui pourrait s’élever à 40 milliards de dollars. Dans le cadre de ce plan, le Fonds monétaire international a approuvé mercredi un prêt s’élevant, au total, à 17,5 milliards de dollars sur quatre ans. L’Ukraine en a touché vendredi la première tranche, d’un montant de 5 milliards de dollars.

Poutine et le nucléaire

« Crimée: Retour à la patrie ». C’est le nom d’un documentaire diffusé dimanche au soir en Russie. qui évoque l’action de Vladimir Poutine en Crimée depuis le début du conflit et son annexion. Ce dernier se présente en sauveur de la région. « Bien sûr, nous ne pouvions pas savoir immédiatement (quelle serait la réaction à cette annexion). De fait, dans les premières étapes, je devais guider nos forces armées. Pas seulement les guider, leur donner des ordres », explique Vladimir Poutine. Interrogé pour savoir s’il était prêt à mettre les forces nucléaires russes en alerte, il répond: « nous étions prêts à le faire », face « à la tournure la plus défavorable qu’auraient pu prendre les événements ». Le renversement de Viktor Ianoukovitch, alors président ukrainien, a été presque immédiatement suivi par une intervention militaire russe dans la péninsule de Crimée qui abrite le port stratégique de Sébastopol. Le chef de l’Etat russe a expliqué dans le documentaire que son pays a sauvé la vie de ce dernier et qu’il s’agit d’une « une bonne action »

Restons légers

Le mois dernier, j’ai voyagé pendant une semaine aux Etats-Unis. Ce qui est en soi un voyage sympathique. A cette occasion, j’ai découvert toute la côte est, de New York à la Floride. Pourtant, je ne retiendrai qu’une seule chose de mon séjour : c’est le vol très particulier que j’ai fait au départ de Miami, et qui m’a permis de découvrir les joies de l’apesanteur… C’est une expérience incroyable à vivre, et assez difficile à retranscrire. Elle a lieu à bord d’un avion semblable à tous les autres en apparence. Jusqu’à ce qu’on entre à l’intérieur et qu’on y découvre une large zone entièrement vide, où les parois ont été matelassées : l’aire de jeux où l’on va pouvoir voler, rebondir, flotter, tout au long de l’expérience. Le vol est constitué de quinze paraboles, chacune offrant vingt-deux secondes d’apesanteur. De précieuses secondes toujours trop vite écoulées, mais ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de vivre une expérience pareille, qui était jusqu’à une période récente réservée à une poignée d’astronautes ! La découverte s’est faite toute en douceur. Lors de la première parabole, nous avons eu droit à la pesanteur martienne. Je pouvais faire des pompes sur une main. A la seconde, nous avons eu droit à la gravité lunaire. Là, tout mouvement trop brusque avait déjà tendance à nous propulser contre les parois. Mais ce n’était encore rien comparé aux paraboles suivantes qui, elles, étaient tout simplement en gravité zéro. Le régime ultime. En une seconde (mais seulement pendant vingt-deux secondes, d’accord), vous pesez zéro gramme. J’avais déjà lu quelques articles sur l’apesanteur (ou impesanteur, ou microgravité), mais ils étaient loin de retranscrire le trouble procuré par l’absence de gravité. La première fois, j’agite les bras et les jambes dans le vide pour retrouver mon équilibre. Peine perdue, évidemment. Les règles en microgravité sont entièrement différentes de celles sur terre. Impossible d’avancer en faisant la brasse : on est comme une boule sur une table de billard ; il faut prendre appui sur les parois et tirer sur les sangles qui dépassent ça et là pour pouvoir se mouvoir. Fascinant. Cela demande un certain coup de main pour se déplacer en douceur, sans se cogner aux parois et autres participants dans la cabine. C’est qu’il n’est pas évident de se faire à ce nouveau monde où il n’y a pas de résistance. Mais on y arrive petit à petit, et on finit même par arriver à flotter dans le vide, tel un bouddha en lévitation. La question qui se pose à la sortie d’une telle expérience est cependant terrible : qu’est-il encore possible de vivre de plus extraordinaire après ça ? Suivez le lien pour en savoir plus sur le vol en apesanteur.

Quand la censure revient

Censure antichrétienne : le film « l’Apôtre » interdit de projection. Je veux bien que l’on me ressorte tous les travers de l’Eglise Catholique pour couper court à toute évaluation « actualisé » de ce dont il est question ici, (c’est ce que l’on fait généralement, et c’est ce que je ferais peut être à l’occasion d’un prochain article qui me vient à l’esprit en écrivant ces lignes) ; il n’empêche que ce n’est pas réellement le sujet… mais nous pouvons en débattre, cela va sans dire. Ce que j’aime bien dans ce petit « article » trouvé sur Agoravox.tv, c’est d’abord cette vidéo/sonore d’introduction qui nous vient de nos amis francophones du Quebec… Moooodzziiii tabarnaaakkk !!!… qu’est-ce que j’aime entendre ce pur accent !! (pour de l’humour Québécois bien articulé offrez vous quelques clips de tetesaclaques.tv). Je trouve personnellement très évocateur leur degré de sincère étonnement qui provient du fait qu’ils ne sont pas « immergés » dans le champ psychologique actuel de la France ! Oui, je me rend compte qu’étant moi-même immergé dans ce « champ » (pour encore quelques jours, ensuite retour en Russie), je suis incapable d’avoir cette simple et saine indignation ! En fait je l’ai cette indignation ! Mais je vois qu’elle est « filtrée » par quelque chose qui ne m’appartient pas et qui est quelque chose comme la nasse psychologique qui est en train de se renforcer, de recouvrir et d’assombrir la France à une vitesse « post charlie » des plus inquiétante… Le gouvernement français est toujours en pleine schizophrénie, d’un côté il désigne des musulmans comme étant les responsables d’attentats sanglants meurtriers mondialement médiatisés alors qu’ils ne les ont sans doute pas commis, de l’autre il fait très attention à ne pas froisser la susceptibilité des musulmans en général en faisant censurer un film relatant la conversion d’un musulman au christianisme, où est la cohérence dans ce pouvoir faible, idéologue et démagogique ? Dominic Maurais, animateur de radio du Québec, dénonce l’hypocrisie du gouvernement français qui censure le film de Cheyenne-Marie Carron, « l’Apôtre » : accent canadien à couper au couteau, mais sa verve et sa franchise font beaucoup de bien, Charlie mon œil !

Expliquer Charlie dans les classes

Que leur dire… Le prof, c’est un être humain qui gère de l’humain, et l’histoire de chacun donne une coloration à la manière dont nous dialoguons à chaud avec nos élèves sur des événements tragiques comme ceux survenus en cette semaine de rentrée. J’ai un bagage, et je savais jeudi dernier qu’il allait me falloir compter avec, quand bien même je devais « être prof ». Mon histoire, c’est la sidération pendant les trois jours qu’ont duré les attentats de Bombay en 2008 [OB : Vous pensez que vous n’avez même jamais entendu parler de cet attentat à 173 morts ? C’est ici pour le rappel – qui en dit long sur notre vision nombriliste du monde #ParisCapitaleDuMonde], qui ont laissé la ville groggy pendant des mois ; ceux aussi de 2011 qui ont tué à quelques centaines de mètres de chez moi. Le fait en tant qu’Occidentale d’être cible potentielle s’est ajouté à mon histoire parisienne et de voyageuse, d’avoir conscience que cela peut sauter n’importe où, n’importe quand. De savoir par mon histoire familiale que cela peut VRAIMENT dériver n’importe quand. J’ai retenu de cela le besoin de se réunir, de se serrer, de parler encore et encore, et d’accepter les regards qui se croisent et s’embuent : l’élan viscéral de se sentir humain, solidaires, de partager la peine et l’angoisse. C’est avec cette idée que je suis entrée dans une salle des profs bouleversée. Mon histoire, ce sont aussi les cris « Vive Al-Qaeda, vive Ben Laden ! » proférés par des 4è devant les attentats de Madrid au début de ma carrière : colère, indignation, incompréhension, et l’absence de réponse institutionnelle à cela. Mes élèves n’avaient-ils donc pas d’empathie ? de retenue ? étaient-ils tous des militants potentiels de l’intégrisme armé ? Un peu plus d’expérience m’a appris qu’ils étaient surtout des adolescents ; qui plus est, des ados élevés au pied d’un HLM du Val-d’Oise, enfermés dans un microcosme dont ils savaient déjà pertinemment qu’ils ne sortiraient jamais. Les vacances, c’était avec un sourire éclatant aller voir leur tante à Villiers-le-Bel. Des ados dont l’univers était pour nombre d’entre eux marqué par un non-dit absolu sur l’histoire familiale, le pourquoi de l’émigration (et je le vérifie encore aujourd’hui), si ce n’est « la guerre ». L’enfermement, géographique, corporel, intellectuel, culturel et historique.

Il n’y a pas à dire, nous avons un ambassadeur de l’élégance française

Tourner Kazakh son sport favori

JE POSE ÇA LÀ – Beaucoup ont d’abord cru à un fake. Et puis non. Rapidement, il a fallu se rendre à l’évidence : cette photo de François Hollande en chapka et pelisse brodée assortie de fourrure est bel et bien véridique. Mieux, elle a été prise et diffusée sur Instagram par les services de la présidence du Kazakhstan (un post aujourd’hui indisponible).

Dès vendredi 5 décembre au soir, le cliché tourne massivement sur Twitter. On apprend ce samedi que le service communication de l’Élysée est colère. Cette photo de lui-même arborant le cadeau qu’il vient de recevoir, François Hollande n’a pas pu y échapper. Et son équipe n’a pas eu non plus l’occasion d’y mettre son veto, comme l’explique France Info :

François Hollande n’aurait pas pu échapper à la photo, selon son entourage. Autour de lui ni conseiller, ni journaliste, ni garde du corps, François Hollande n’a pas vraiment le choix.C’est le photographe officiel du président Noursoultan Nazarbaiev qui prend le cliché. La photo est ensuite publiée dans la nuit sur le compte Instagram du service de presse kazakh.

[…] Les services de presse français ont, semble-t-il, découvert la photo ce samedi matin. Officiellement ils affirment que François Hollande ne pouvait échapper à la tradition, officieusement ils sont furieux, la photo est déjà ce matin la risée du web…

Un détail aurait cependant dû mettre la puce à l’oreille des services présidentiels français : avant le voyage, leurs homologues kazakhs leur avaient demandé le tour de tête de François Hollande. « L’Élysée en avait profité pour demander qu’il n’y ait ni essayage, ni photo », affirme RTL. Photo il y aura pourtant, vendredi, au sortir de l’entretien privé entre les deux chefs d’État.

La journaliste de France Info précise qu’il s’agit-là d’un cadeau réservé aux « invités de marque » :

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Comme certains l’ont fait remarquer, tous les dirigeants étrangers en visite à Astana n’ont pas eu cet honneur :

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De son côté, le président français a offert au président kazakh « une grande boîte en bois précieux en sycomore pour ranger des boutons de manchette, par exemple, et fabriquée par des artisans français », explique encore France Info. .

Après son voyage au Kazakhstan, François Hollande a décidé de faire escale à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. Peu de chances, toutefois, qu’il utilise sa toute nouvelle chapka pour se protéger du froid moscovite.

Source : Le lab politique