Le 14 mai 2015, le magazine Zavtra a publié l’article ci-dessous, relatif à l’évolution récente des activités de déstabilisation politique et sociale déployées en Russie par les États-Unis et leur cinquième colonne. Les russophones pourront approfondir le sujet avec un autre article disponible ici. Le fonds national de soutien à la démocratie (National Endowment for Democracy, NED), fondé par le Congrès des États-Unis a consacré en 2014 9,3 millions de dollars au soutien de diverses ONG de Russie, ce qui représente 1,3 million de plus qu’en 2013, communique Isvestia. Le fonds reçoit une somme de l’ordre de 100 millions de dollars l’an de la direction de l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID). En Russie, les activités de cette fondation furent interdites en 2012. Chaque année, le NED distribue 1200 «subventions» dans plus de 100 pays. Il reçoit également des moyens de la part de sponsors, dont Chevron, Coca-Cola, Goldman Sachs, Google, Microsoft, et la Chambre de commerce des États-Unis. Parmi les sponsors privés de 2013, on compte l’ex-Secrétaire d’État Condoleeza Rice, l’ancien Directeur-adjoint de la CIA et ex-Ministre de la Défense Frank Carlucci, et l’ex-Secrétaire d’État adjoint Paula Dobrianski, fille de Lev Dobrianski qui a effectué un lobbying intense aux États-Unis en faveur du retrait de l’Ukraine de l’URSS. Le Vice-Président du fonds, Nadia Duke supervise la branche Russie du NED (sa zone de responsabilités couvre également l’Afrique, l’Europe Centrale et l’Eurasie, l’Amérique Latine, et les Caraïbes). Son père, Petro Duke, est un ancien soldat de l’armée insurrectionnelle d’Ukraine, indiquent Izvestia. Duke et son époux, Adrian Karatnitski émettent publiquement de très nombreuses critiques envers le régime politique de Russie. Les subventions sont réparties à travers quatre canaux principaux : le Centre Américain pour la Solidarité Internationale du Travail (ACILS), le Centre international de l’Entreprise Privée (CIPE), l’Institut Républicain international (IRI) et l’Institut Démocrate national (NDI). La comptabilité du NED relative à la répartition de l’argent en Russie en 2014 constitue un document classifié reprenant les activités des différentes ONG et les sommes allouées. Pour toute une série de pays, le NED ne révèle pas la dénomination des organisations bénéficiaires. Ce fut en 2011 que le NED publia pour la dernière fois la liste des organisations ayant reçu une subvention en Russie. Certains experts estiment que l’absence de noms concrets témoigne de ce que l’agence serait passée à un régime de travail «dans l’ombre», et dès lors, les organisations russes concernées ne veulent bien sûr pas révéler leurs «racines américaines». Cette opinion semble confirmée par le fait que les données 2014 publiées au printemps 2015 sur le site du NED ont été effacées. On peut toutefois conclure des chiffres globaux, que le NED étend son influence en Russie. En Russie, 85 organisations ont été financées en 2013 dans neuf domaines d’activités (lutte contre la corruption, droits de l’homme, idées et valeurs démocratiques, etc…). En 2014, le nombre des bénéficiaires est passé à 96 organisations, et une dixième catégorie s’est ajoutée, les «processus politiques». Dans cette dernière, deux organisations ont reçu 450 000 dollars pour l’organisation de formations et de séminaires. Le financement des ONG s’occupant en Russie de la lutte contre la corruption est passé de 400 000 dollars à 1,6 million de dollars. Le soutien aux ONG sensées promouvoir des idées et valeurs démocratiques a été augmenté de 500 000 dollars. L’organisation proposant des rencontres autour de la question du respect des droits de l’homme et du mésusage de l’histoire a reçu 400 000 dollars. La loi relative aux «agents étrangers», adoptée en juin 2012 oblige les organisations non-commerciales de s’enregistrer dans le registre prévu à cet effet, en qualité d’agent étranger, dès qu’elles bénéficient d’un financement provenant de l’étranger. Depuis juin 2013, le Ministère de la Justice a reçu le droit d’attribuer selon ses critères la qualité d’agent étranger à une organisation. Pour l’instant le registre des agents étrangers recense 59 organisations, dont 21 reçurent en 2014 un financement émanant du NED.
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Cuisine à l’américaine
Un séminaire incentive m’a permis de retourner aux Etats-Unis (dans le sud, en Louisiane et à la Nouvelle-Orléans, où j’étais déjà allé) la semaine dernière. La destination de rêve par excellence : l’Amérique est vraiment l’endroit où je préfère aller, niveau destinations. Et pas seulement pour l’atmosphère, mais aussi pour la cuisine. Les Etats-Unis ont la réputation en France d’être un pays pauvre en matière de cuisine (mais riche en graisse). Mais il faut vraiment n’avoir jamais mis un pied là-bas pour penser une chose pareille. Alors certes, la cuisine y est en général plus riche et plus sucrée. Mais si les Etats-Unis sont le pays de naissance du hamburger et de la malbouffe, c’est aussi un petit paradis pour les papilles. J’ai pu m’en rendre compte une fois de plus la semaine dernière. Si tous les Etats sont fiers de leur cuisine locale, aucune région n’est aussi fière de sa cuisine que le Sud. Et à raison, selon moi. Vous ne trouverez aucun endroit où se mélangent aussi bien, et depuis aussi longtemps, les cuisines anglaise, française, africaine, espagnole et indienne. Quelques exemples parmi d’autres ? Le slow-cooked barbecue (barbecue à cuisson lente) est l’une des plus grandes fiertés régionales. Le poulet frit est croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur. Les biscuits (des petits pains) chauds et moelleux, le cornbread (pain de maïs), les patates douces, le chou cavalier et les fameux grits (gruau de maïs) accompagnent les plats du Sud. En dessert, on peut y savourer des gâteaux constitués de plusieurs couches (layered cakes) ou des Pecan Pies (tartes aux noix de pécan) et autres tartes à base de bananes et d’agrumes. On accompagne en général le tout avec du thé glacé sucré ou un mintjulep (cocktail bourbon-menthe) bien frais. La Louisiane se démarque par ses deux principales traditions culinaires : la cuisine cajun, que l’on trouve dans les bayous et qui marie des épices indigènes (telles que sassafras et piment), à la cuisine française traditionnelle. La cuisine créole, plus urbaine, est quant à elle typique de La Nouvelle-Orléans : on y savoure des plats roboratifs et très relevés tels que rémoulade de crevettes, chair de crabe sauce ravigote et gumbo (épais ragout de poulet, crustacés et/ou saucisse et okras, ou gombo). Si vous visitez un jour l’un de ces deux Etats (mais le conseil est valable pour tous les Etats-Unis, en fait), prenez le temps de goûter à la cuisine locale : vous verrez que la cuisine américaine est capable du pire, et aussi et surtout du meilleur ! C’est simple : au cours de ce séminaire incentive aux Etats-Unis, j’ai passé la plupart de mon temps à table ! J’ai adoré, et donc je partage avec vous l’adresse vers ceux qui ont organisé notre voyage incentive aux USA – suivez le lien – ils sont très bons.