Deux vins pour vous

Je ne vais pas vous mentir, j’aime le vin. Non pour me saouler et me réconforter de cette actualité déprimante, mais au contraire pour apprécier et découvrir. C’est pour cela que chaque mois je suis un cours d’œnologie qui me permet de découvrir deux ou trois vins selon les sessions. Et si j’en parle, c’est pour partager avec vous cette découverte, deux vins, un italien et un bourgogne, qui sont magnifiques. Tremblements de terre et routes brisées sont le lot de la région campanienne d’Irpinia, située au sud d’Avallino et de l’autostrada Naples-Bari. Cependant, Faudi San Gregorio, domaine viti-vinicole exemplaire génère un optimisme qui symbolise le Nouveau Sud. Le vin de Feudi qui connaît la plus grande couverture médiatique, est un blanc sec de caractère, issu du cépage Fiano. Partout dans le Sud, cette variété gagne actuellement des médailles lors des compétitions internationales. Le Fiano di Avellino est surtout spécial à cause des conditions dans lesquelles il pousse: une conjonction de vents, une bonne précipitation annuelle et un méso-climat particulier. Autre avantage: le sol des sous-régions de Candida, de Parolise et de Sorbo Serpice, où Feudi cultive cette variété, est un sol d’origine à prédominance volcanique. Ce 2004, millésime fin et équilibré, possède une robe pâle jaune paille et d’élégants arômes de fruits blancs et de fleurs, qui cèdent la place à une note minérale et à une impression de résine, auxquelles se mêle un soupçon de miel. Étoffé, charpenté et harmonieux, le vin possède une réelle présence en bouche, avec une finale de fruits jaunes du verger bien mûrs. L’autre vin est un Bourgogne. Le domaine William Fèvre est le plus important de la région de Chablis, non pas en superficie, mais parce qu’il possède les meilleurs vignobles: des terres dans presque tous les grands crus et quelques-uns des meilleurs premiers crus. En 1998, William Fèvre a vendu sa société à Henriot-Champagne, assorti d’un bail à long terme sur ses 60 ha de vignobles. Les vins de William Fèvre sont très concentrés, ils ont de la classe et se gardent longtemps. Mais les consommateurs qui associent le Chablis à la pureté, à l’austérité et aux arômes de pierre à fusil, ont pu reprocher aux vins de Fèvre d’être trop boisés. Le vinificateur Didier Seguier, est parvenu à inverser la tendance. Le Clos des Bouguerots se situe dans la meilleure partie du grand cru Bougros. L’essentiel des vignobles de ce grand cru est exposé au sud-ouest, mais le Côte Bouguerots échappe à cette règle. Normalement, un Bougros n’est jamais aussi fin qu’un Valmur, un Vaudésir ou un vin du Clos. Mais celui-ci soutient la comparaison avec les meilleures productions de la région. Ce 2002 est ample, minéral, racé et profond, toutes les qualités que l’on attend d’un Chablis. Si vous aimez le vin, je vous donne un bonne adresse qui parle bien du vin, c’est http://www.cours-oenologie.net

Maintenir les dictatures en place

Dis ans après, c’est la merde ? Force est de constater que l’intervention américaine dans le Golf s’est soldé par un échec à long terme, même si le pays est libéré d’un dictateur. Les djihadistes approchent, avec la volonté de créer un Etat islamique dans la région, et avec une volonté à couper toutes les têtes qui dépassent. La résultante est simple, les dictateurs, comme Bachard Al Assad, peuvent dormir sur leurs deux oreilles, car aucun pays occidental ne viendra les bousculer pour avoir l’islamisme radical en remplacement. La messe est dite. Bagdad toujours plus proche. Ce jeudi soir, des insurgés ont pris deux secteurs au nord-est de la capitale, selon des officiers irakiens. Ce sont les localités de Jalawla et de Saadiyah, à quelque 100 kilomètres de Bagdad qui sont désormais sous contrôle rebelle. Les officiers n’ont pas encore précisé s’il s’agissait du groupe de l’Etat islamique en Irak et au Levant. Mais jusqu’ici, cette mouvance sunnite radicale se rapprochait de plus en plus de Bagdad, s’emparant de nouvelles localités. Dans la journée, l’EIIL avait pris le contrôle de la cité de Dhoulouiya, à 90 km au nord et avait appelé ses partisans à avancer sur Badgad. Une progression plus qu’inquiétante après la prise ces derniers jours de la ville de Mossoul et sa province, Ninive, ainsi que de plusieurs régions la province de Kirkouk et de Salaheddine. Ce déploiement «préventif» pourrait préfigurer la création d’une zone tampon face aux djihadistes, qui y regarderont à deux fois avant d’affronter ces robustes guerriers. Ces zones reviendront-elles un jour dans le giron du gouvernement central? Rien n’est moins sûr. Même si les Kurdes font état de «contacts permanents» avec Bagdad, leur progression ne s’est certainement pas faite avec l’assentiment du premier ministre Nouri al-Maliki, avec lequel les Kurdes ont d’exécrables relations. Une chose est sûre: cette poussée djihadiste et kurde accroît dangereusement la dislocation du pays. En effet, les rebelles sunnites menés par les djihadistes ont encore progressé dans la province d’al-Anbar, frontalière de la Syrie, ainsi que dans celle de Diyala, au nord-est de Bagdad, s’emparant jeudi soir de deux secteurs. Ils ont profité de l’étau militaire qui s’est desserré autour de Ramadi, qu’ils occupent partiellement, pour avancer près de Habbaniya, Hit et Haditha. Ils ont encore réussi à s’emparer de Doulouhiya, à 90 km seulement de la capitale. Retrouvez les dernières news sur le sujet sur le site du Monde.