Biarritz et sa conférence sur le travail

Mercredi dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à un séminaire à Biarritz assez plaisant. La grande question du temps de travail a notamment fait l’objet de plusieurs interventions. Evidemment, nous avons eu droit à toutes les interventions habituelles dans ce style de question. Mais l’une d’elles m’a paru plus fascinante que les autres, car elle remettait le présent dans une perspective historique et faisiait preuve d’une vraie vision globale. A contre-courant des interventions précédentes, un intervenant nous a expliqués comment nous allions travailler moins pour gagner plus. Et ce n’était même pas une chimère, puisque ce mécanisme était déjà amorcé. Depuis le début de la révolution industrielle, en fait. Les multiples innovations qui sont apparues au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir, de vivre plus sainement, non seulement plus longtemps mais aussi en meilleure santé. Les professions d’aujourd’hui réclament moins de temps et sont moins un danger pour notre santé que par le passé. C’est simple : nous jouissons même à présent d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs au Moyen Âge ! Le scénario selon lequel à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à notre fin est donc dépourvu de sens. C’est tout l’inverse qui va e, faot se réaliser. La R&D rend l’être humain plus productif et lui permet de travailler de moins en moins longtemps, de moins en moins durement, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Occident, le temps où la majeure partie de la population était active dans le secteur de l’agriculture est désormais révolu, grâce entre autres choses au tracteur, aux engrais, aux modifications génétiques et à des techniques d’agriculture plus évoluées. Au cours des deux derniers siècles, nous avons principalement consacré l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre. Le fait que nous devions aujourd’hui à nouveau travailler plus longtemps n’est qu’un problème momentané : nous avons en effet pris une avance sur une richesse que nous n’avions pas encore constituée. Mais l’estimation la plus pragmatique au sujet de l’avenir nous laisse entrevoir plus de richesse, moins de travail et toujours plus de temps libre. Ce séminaire à Biarritz m’a fait l’effet d’une véritable bouffée d’air frais dans le contexte de sinistrose qui règne actuellement. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce sujet, je vous renvois sur le site – suivez le lien – de l’organisateur de ce séminaire à Biarritz.

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Quand Marx était à Londres

Alors que la France s’enfonce toujours plus dans la crise et que l’on nous parle de capitalisme, de communisme et d’autres mots en « isme », j’aimerais revenir sur l’essence de ce clash grâce à un séjour éclairant à Londres dans le cadre d’un séminaire. J’ai pu découvrir la profondeur de ces divergences économiques au cœur de la capitale européenne du capitalisme, en allant à la rencontre de Marx, qui a séjourné à Londres, et y a écrit son fameux Capital. En 1867, le premier volume du Capital de Marx fut publié en allemand. C’était un long traité d’économie politique qui déclarait que le moteur du capitalisme était l’aliénation et l’exploitation des travailleurs. Marx soutenait que les employeurs payaient le travail des ouvriers a sa valeur marchande alors que la valeur finale des marchandises produites excédait la valeur accordée aux travailleurs. Les employeurs s’emparaient de cette plus-value en arguant du fait que comme propriétaires du capital ils avaient droit aux profits. Cela augmentait le capital détenu par les employeurs et perpétuait les conditions dans lesquelles le capitalisme continuerait à exploiter les travailleurs. Le Capital met l’accent sur la structure et les contradictions internes du système capitaliste. Ce faisant, il ne pousse pas à la révolution. Selon Marx, si les conditions appropriées sont réunies, les cycles successifs de croissance et d’effondrement peuvent créer les conditions de la révolution ou, tout du moins, de la transition vers un nouveau mode de production. Le Capital est une tentative d’analyser l’économie politique jusqu’a pouvoir en donner une représentation dialectique et offrir ainsi une justification scientifique au mouvement ouvrier moderne. L’objectif de Marx était de montrer comment le capitalisme pourrait être le précurseur naturel d’une nouvelle forme de production, socialiste, dans laquelle les travailleurs contrôleraient les moyens de production. Karl Marx mourut avant que les deux autres volumes du Capital ne soient publiés en 1883 et 1885, mais l’œuvre majeure du philosophe et théoricien allemand est toujours considéré comme l’apogée scientifique des arguments exposés dans Le Manifeste du parti communiste. Ce que l’on ne dit que rarement, et que j’ai découvert lors de notre séminaire à Londres, est que Marx a vécu à Londres, où il était entretenu par sa belle famille. Loin d’avoir des sous, Marx a ainsi assouvi son besoin d’évacuer en rédigeant le Capital alors même qu’il était entretenu financièrement par sa femme. Tout cela on le sait grâce à l’agence qui nous a fait découvrir cette autre facette de Marx, que l’on raconte peu. Il faut venir donc à Londres pour avoir l’autre aspect de la vérité. Si cela vous intéresse, allez sur le site de l’agence qui pourra vous organiser également votre séminaire à Londres.

La medersa de Marrakech

Je me déplace rarement, et je préfère rester concentrer sur la Belgique. Mais j’ai eu l’opportunité de découvrir Marrakech lors d’un séminaire, et surtout de tomber amoureux d’un lieu, la Medersa. C’est un lieu hautement intéressant, et typique, qui nous plonge dans le Maroc d’aujourd’hui, mais aussi d’hier. Ancienne Capitale du Maroc, Marrakech est dominée par la couleur rouge, issue du sol de la région, présente dans les matériaux de construction. Une légende veut que la mosquée de Koutoubia, construite par les sultans almohades au XIIème siècle, ait été placée directement dans le cœur de la ville. Tant de sang aurait coulé que les murs et les édifices de la ville auraient été définitivement teintés. La medersa Ali ben Youssef fut construite au XIVème siècle pour former des étudiants à la théologie et à la loi coranique. Il s’agissait de l’une des premières universités coraniques du pays et la plus grande. Elle aurait accueilli jusqu’à 800 élèves. Au XVIème siècle, elle fut entièrement restaurée par Abdallah el-Ghalib de la dynastie saadienne, composée d’Arabes du Sud du Maroc prétendant descendre du prophète Mahomet. La dynastie s’empara de Marrakech en 1525, expulsa les sultans qui y régnaient et remporta une victoire décisive sur les Portugais, qui avaient organisé une croisade contre elle en 1578. La medersa fut baptisée l’honneur d’un Saint homme musulman, Sidi Youssef lbn Ali. Elle possède des décors saadiens probablement réalisés par des artisans venus d’Espagne. Les minuscules chambres des étudiants sont disposées autour d’une cour centrale ouverte dotée d’un bassin. Un trouve également une salle de prière aux belles proportions. Les murs sont ornés de mosaïques, d’arches en stuc et de dessins de pommes de pin et portent des citations du Coran. Les étudiants suivaient également un enseignement dans la mosquée Ben Youssef voisine, qui fut restaurée par les Saadiens puis reconstruite au XIXème siècle. La rnedersa est ouverte au public, en revanche, les non-musulmans ne peuvent entrer dans la mosquée. Les tombeaux des sultans saadiens ainsi que leur palais en ruine, El Badi, sont cependant ouverts au public. J’ai été très impressionné par l’architecture, et le contexte même si je ne suis pas musulman. Ce séminaire à Marrakech a dont été pour moi une très belle découverte.