Quand Marx était à Londres

Alors que la France s’enfonce toujours plus dans la crise et que l’on nous parle de capitalisme, de communisme et d’autres mots en « isme », j’aimerais revenir sur l’essence de ce clash grâce à un séjour éclairant à Londres dans le cadre d’un séminaire. J’ai pu découvrir la profondeur de ces divergences économiques au cœur de la capitale européenne du capitalisme, en allant à la rencontre de Marx, qui a séjourné à Londres, et y a écrit son fameux Capital. En 1867, le premier volume du Capital de Marx fut publié en allemand. C’était un long traité d’économie politique qui déclarait que le moteur du capitalisme était l’aliénation et l’exploitation des travailleurs. Marx soutenait que les employeurs payaient le travail des ouvriers a sa valeur marchande alors que la valeur finale des marchandises produites excédait la valeur accordée aux travailleurs. Les employeurs s’emparaient de cette plus-value en arguant du fait que comme propriétaires du capital ils avaient droit aux profits. Cela augmentait le capital détenu par les employeurs et perpétuait les conditions dans lesquelles le capitalisme continuerait à exploiter les travailleurs. Le Capital met l’accent sur la structure et les contradictions internes du système capitaliste. Ce faisant, il ne pousse pas à la révolution. Selon Marx, si les conditions appropriées sont réunies, les cycles successifs de croissance et d’effondrement peuvent créer les conditions de la révolution ou, tout du moins, de la transition vers un nouveau mode de production. Le Capital est une tentative d’analyser l’économie politique jusqu’a pouvoir en donner une représentation dialectique et offrir ainsi une justification scientifique au mouvement ouvrier moderne. L’objectif de Marx était de montrer comment le capitalisme pourrait être le précurseur naturel d’une nouvelle forme de production, socialiste, dans laquelle les travailleurs contrôleraient les moyens de production. Karl Marx mourut avant que les deux autres volumes du Capital ne soient publiés en 1883 et 1885, mais l’œuvre majeure du philosophe et théoricien allemand est toujours considéré comme l’apogée scientifique des arguments exposés dans Le Manifeste du parti communiste. Ce que l’on ne dit que rarement, et que j’ai découvert lors de notre séminaire à Londres, est que Marx a vécu à Londres, où il était entretenu par sa belle famille. Loin d’avoir des sous, Marx a ainsi assouvi son besoin d’évacuer en rédigeant le Capital alors même qu’il était entretenu financièrement par sa femme. Tout cela on le sait grâce à l’agence qui nous a fait découvrir cette autre facette de Marx, que l’on raconte peu. Il faut venir donc à Londres pour avoir l’autre aspect de la vérité. Si cela vous intéresse, allez sur le site de l’agence qui pourra vous organiser également votre séminaire à Londres.

La noix en cuisine

J’étais sur Lille récemment pour les préparatifs de la Braderie, le moment où le monde vient se taper une bonne moule frite. J’en ai profité pour suivre un cours de cuisine dans lequel j’ai découvert un superbe produit : la noix du Périgord. C’est paradoxal, mais c’est réellement dans le nord que j’ai apprécié ce produit du « sud ». Le noyer est au Périgord ce que l’olivier est à la Provence : un symbole du patrimoine culturel et gastronomique régional ancestral. Car la noix est aussi ancienne que l’homme en Périgord : on a retrouvé des noix dans les habitations de l’homme de Cro-Magnon, aux bords de la Vézère, datant donc de 17 OOO ans. Dès le Xème siècle de notre ère, la valeur de la noix était telle que les paysans acquittaient leurs dettes en noix. Au XllI° siècle, les baux étaient versés en huile de noix à l’abbaye cistercienne du Dalon, en Dordogne, et l’huile de noix était considérée comme un bien aussi précieux que l’or. C’est d’ailleurs l’huile de noix qui contribua d’abord à la fortune de la région. Son utilisation fut multiple, à commencer par l’éclairage des humbles masures. et des merveilleuses églises romanes qui jalonnent la région. Aujourd’hui, l’huile de noix a acquis ses lettres de noblesse diététiques et gastronomiques, et elle n’est plus réservée à un usage précieux. Inestimable cadeau de la nature sur le plan nutritionnel grâce à sa richesse en acides gras dits « essentiels », la noix apporte des protéines de qualité, notamment l’arginine, des fibres et un éventail de vitamines B dont l’acide folique B12, des vitamines B1, B2 et E, « élixir de jeunesse ». Et elle s’affiche désormais à la carte des plus grands restaurants. La noix s’utilise crue dans des salades composées ou sur un plateau de fromages, moulue en pâtisserie, hachée grossièrement pour crôuter une viande ou un poisson façon crumble ; et l’huile de noix en mélange, tant pour tant, c’est à dire moitié moitié dans des vinaigrettes avec huile d’olive, arachide ou colza. Personnellement j’ai adoré découvrir ce produit et le travailler dans les meilleurs conditions grâce à un jeune chef de talent. Pour ceux que cela intéresse, suivez le lien pour en savoir plus sur ce cours de cuisine à Lille.

Le challenge des affaires

Le challenge de la droite traditionnelle est de plus en plus évident. Tapie, que je mets à droite, Sarkozy, Guéant, sans compter le climat des affaires. Bref, rien ne va plus dans le monde politique. Et cette fois, c’est l’ami Balladur qui est rattrapé par la justice. En effet, après des années de dénégations et de déclarations incohérentes, Ziad Takieddine a craqué. L’intermédiaire d’origine libanaise a enfin admis ce que les investigations judiciaires – et journalistiques – avaient rendu évident, à savoir qu’il avait bien œuvré au financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, via des rétrocommissions issues des juteux contrats d’armement avec l’Arabie saoudite et le Pakistan, dans lesquels le gouvernement du même Balladur lui avait concédé le rôle d’intermédiaire. On se rappelle que Sarkozy était dans l’équipe Balladur. Décidément les vents sont contraires pour l’ancien président. Placé en détention provisoire depuis le 31 mai pour avoir tenté de se procurer un « vrai-faux » passeport dominicain, sans doute destiné à lui permettre de s’enfuir, M. Takieddine, lâché par ses anciens amis balladuriens et sarkozystes, ne supporte pas son incarcération, ce qui explique sans doute son changement d’attitude. Alors, dans le cabinet de M. Van Ruymbeke, M. Takieddine a raconté dans quelles circonstances il avait rencontré, fin 1993, Thierry Gaubert, ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly puis au ministère du Budget (entre 1994 et 1995), qui lui avait été présenté par Nicolas Bazire, à la fois directeur du cabinet du premier ministre Edouard Balladur et directeur de sa campagne présidentielle. M. Takieddine a également mis en cause François Léotard, ministre de la défense entre 1993 et 1995 et son conseiller Renaud Donnedieu de Vabres. Les deux hommes avaient imposé le duo Takieddine-El-Assir dans les contrats d’armement. « M. Donnedieu de Vabres représentait M. Léotard », a déclaré M. Takieddine qui a révélé qu’après l’élection de 1995, M. Donnedieu de Vabres lui avait demandé de l’aider à payer le loyer de son appartement parisien: « Je lui ai payé en cash allant jusqu’à des sommes entre 15 000 et 20 000 francs à chaque fois », a-t-il dit. L’intermédiaire assure avoir également « financé » une partie de l’installation de M. Donnedieu de Vabres à Tours ainsi que sa campagne législative, en 1997. Au total, il estime lui avoir remis « un maximum de 250 000 francs » en liquide. Donc cela balance dans ce challenge commercial du tous pourris en politique. Pendant ce temps, le FN prend des votes.

La medersa de Marrakech

Je me déplace rarement, et je préfère rester concentrer sur la Belgique. Mais j’ai eu l’opportunité de découvrir Marrakech lors d’un séminaire, et surtout de tomber amoureux d’un lieu, la Medersa. C’est un lieu hautement intéressant, et typique, qui nous plonge dans le Maroc d’aujourd’hui, mais aussi d’hier. Ancienne Capitale du Maroc, Marrakech est dominée par la couleur rouge, issue du sol de la région, présente dans les matériaux de construction. Une légende veut que la mosquée de Koutoubia, construite par les sultans almohades au XIIème siècle, ait été placée directement dans le cœur de la ville. Tant de sang aurait coulé que les murs et les édifices de la ville auraient été définitivement teintés. La medersa Ali ben Youssef fut construite au XIVème siècle pour former des étudiants à la théologie et à la loi coranique. Il s’agissait de l’une des premières universités coraniques du pays et la plus grande. Elle aurait accueilli jusqu’à 800 élèves. Au XVIème siècle, elle fut entièrement restaurée par Abdallah el-Ghalib de la dynastie saadienne, composée d’Arabes du Sud du Maroc prétendant descendre du prophète Mahomet. La dynastie s’empara de Marrakech en 1525, expulsa les sultans qui y régnaient et remporta une victoire décisive sur les Portugais, qui avaient organisé une croisade contre elle en 1578. La medersa fut baptisée l’honneur d’un Saint homme musulman, Sidi Youssef lbn Ali. Elle possède des décors saadiens probablement réalisés par des artisans venus d’Espagne. Les minuscules chambres des étudiants sont disposées autour d’une cour centrale ouverte dotée d’un bassin. Un trouve également une salle de prière aux belles proportions. Les murs sont ornés de mosaïques, d’arches en stuc et de dessins de pommes de pin et portent des citations du Coran. Les étudiants suivaient également un enseignement dans la mosquée Ben Youssef voisine, qui fut restaurée par les Saadiens puis reconstruite au XIXème siècle. La rnedersa est ouverte au public, en revanche, les non-musulmans ne peuvent entrer dans la mosquée. Les tombeaux des sultans saadiens ainsi que leur palais en ruine, El Badi, sont cependant ouverts au public. J’ai été très impressionné par l’architecture, et le contexte même si je ne suis pas musulman. Ce séminaire à Marrakech a dont été pour moi une très belle découverte.

Plus de parfum pour Pistorius

Plus de parfum pour Pistorius. C’est la logique des évènements tragiques qui se mettent en place en Afrique du Sud suite au meurtre de Reeva Steenkamp. L’athlète, coupable ou non, la justice le dira, se voit donc amputé de ses contrats et sponsors, et particulièrement de la marque de parfum Thierry Mugler. C’était une conséquence inévitable : le groupe de cosmétiques Clarins a cessé d’utiliser dans ses communications l’image d’Oscar Pistorius, accusé d’avoir tué sa compagne. L’athlète sud-africain était depuis 2011 l’égérie du parfum Thierry Mugler « A-Men ». Les parfums Thierry Mugler font partie du groupe Clarins. « Par respect et compassion pour les familles impliquées dans cette tragédie, Thierry Mugler Parfums ont pris la décision de retirer toutes leurs campagnes avec Oscar Pistorius », a indiqué le groupe dans une déclaration. Cette décision s’applique aux campagnes de communication et aux produits, sur tous les marchés où ils sont distribués. Oscar Pistorius, né le 22 novembre 1986 à Pretoria, est un athlète sud-africain amputé des deux tibias spécialisé dans le sprint. Il est le premier athlète amputé à concourir dans un championnat du monde pour les valides, et devient à l’occasion des mêmes mondiaux, le premier médaillé handisport. Le 4 juillet 2012, il devient le premier athlète amputé à se qualifier aux épreuves d’athlétisme pour les Jeux olympiques. Il y fait sa première course le 4 août pour les séries du 400 mètres. Il est surnommé The Blade Runner, en français « le coureur aux lames » et se déclare lui-même « La chose la plus rapide sans jambes ». Il est « considéré comme un héros national » en Afrique du sud. En 2012, Time magazine l’inclut dans sa liste des cent personnes les plus influentes au monde, le décrivant comme « la définition même de l’inspiration au niveau mondial ». Le 14 février 2013, il est inculpé du meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp. Ceci tend à montrer que malheureusement, malgré le courage et la performance de l’athlète, chaque personne n’est pas un surhomme et qu’il est toujours nécessaire de gérer les tensions. Plus de parfum pour Pistorius donc, et sans doute très prochainement un aller simple pour la prison. A lire également sur Création de parfum.

Pilote de chasse, pour de vrai

Si vous aimez les impressions du baptême en avion de l’armée, vous adorerez vous mettre dans le métier d’un aviateur de la chasse accomplissant une mission et un combat dans les airs. Voici une expérience toute neuve et complètement insolite en France qui a été créée par d’anciens pilotes de la chasse pour faire connaître leur penchant du combat aérien. Conséquences : une animation de pilote de l’armée qui donne des grandes émotions, et dans une atmosphère conviviale et bon enfant. Projetez 1 longue journée, à l’aérodrome, circa de Bordeaux. Votre expérience s’amorce par un briefing, sur les avions, sur le pilotage – puisque c’est vous qui pilotez – également sur les techniques du combat dans le ciel, le tout avec professionnalisme et gaieté. Vous opèrerez deux missions de combat dans la journée, avec une réunion entre les deux. Vous simulerez agresseur et protecteur, à tour de rôle. L’idéal est de se rendre à plusieurs lors de cette activité, afin que vous et l’autre concurrent puissiez réaliser cette animation. Chaque avion est équipé de visées laser, ainsi que d’un fumigène. En vol, la finalité est simple : venir près de l’autre, faire mouche avec la mire laser, et si l’on fait juste, le fumigène de l’ennemi se met en marche, laissant échapper une fine trace de fumée dans les airs. Vous serez conseillé par des pilotes de la chasse, un dans chaque appareil, qui vous prodigue tous les conseils et régie l’avion et les manœuvres pour profiter de cette animation de pilote de chasse en toute sérénité. Vous maîtrisez l’avion, c’est ce qui fait que cette animation est absolument exclusive. Le principe de visée laser qui provoque un fumigène engage de mesurer l’action dans son atmosphère et de percevoir le résultat de son tir de suite. La fumée délivre un paramètre en plus. Plus qu’un jeu, cette activité vous imagine dans la peau d’un pilote de chasse.

Un voyage sur le Saint Laurent

A découvrir dans le nord… le Saint Laurent au Québec. Sur les eaux pures du grand fleuve canadien, un voyage sur ce fleuve offre un point de vue unique sur la Belle Province et ses villes historiques. Depuis l’arrivée des premiers colons européens en Amérique du Nord, le Saint Laurent est l’une des grandes routes fluviales du continent, De la ville de Québec à Montréal, cette croisière suit un itinéraire historique dans un paysage naturel majestueux. Le faible tonnage des bateaux leur permet d’approcher les îles Berthier-Sorel ou vous verrez peut-être des hérons bleus. Les oies et les canards migrateurs rejoignent le lac Saint-Pierre tout proche, Quel contraste avec Montréal, métropole moderne ou vous pourrez « magasiner » et sortir le soir. En poursuivant vers l’ouest, vous pénétrez dans les chenaux et les écluses du canal du Saint-Laurent: ouvert en 1959, il permet aux navires de haute mer d’aller jusqu’aux Grands Lacs américains. Le spectacle du petit bateau dans ces gigantesques écluses est l’un des grands moments du voyage. Avant de débarquer à Kingston, sur le lac Ontario, vous traverserez les Mille Îles, destination de choix des estivants; des hors-bord foncent entre les îles, les unes transformées en village, les autres à peine assez grandes pour accueillir une seule maison. Ce voyage se fait généralement de Mai à Octobre car après le fleuve peut geler à quelques endroits. Il faut compter environ 7 jours pour aller de Québec à Kingston. Parmi les temps forts à ne pas rater : le vieux Québec, qui est le centre historique de la ville et qui mérite au moins une journée de visite. A faire au début ou à la fin de votre voyage. Montréal est également une ville à ne pas rater. C’est l’une des villes les plus dynamiques du pays avec un charme d’antan mêlée au modernisme des grattes ciels. Mais surtout, prenez le temps de profiter et de laisser passer le temps pour admirer la beauté du Saint Laurent. Préparez votre voyage avec le site officiel de l’office du tourisme de Québec : http://www.quebecregion.com

Taxe sur les jeux de hasard

Après les riches, les ultra-riches, Gérard Depardieu, allons-nous maintenant voir arriver les joueurs en Belgique ? En effet, un député socialiste dont j’ai oublié le nom et qui pourtant souhaitez sans doute se faire un nom avec cette superbe proposition : taxer de 15% les revenus des jeux supérieurs à 30,000 euros. Quelle bonne idée. Il est vrai qu’en France on taxe comme un sport national, malgré le fait que tous les joueurs paient déjà des taxes sur les jeux et les revenus qu’ils en retirent. Et si cela passait ? J’imagine que cela dissuaderait un peu les joueurs de jouer. Et là il faut quand même rappeler qu’une baisse forte des jeux entrainerait l’obligation pour l’Etat d’augmenter les impôts de tous les français de 15%. Ce n’est donc pas si insignifiant. Insignifiant par contre est le montant que cela ramènerait à l’Etat puisque les super cagnottes ne doivent concerner qu’une centaine de joueurs à l’année. Faut-il donc encore faire toute une usine à gaz qui démotive encore un peu plus ? Voila ce que rapporte le site Boursier sur le sujet : Après les taxes sur le tabac, l’alcool, l’huile de palme, faut-il s’attaquer aux jeux du hasard ? Le député socialiste, Yann Galut, propose ainsi de taxer les gains de plus de 30.000 euros, à hauteur de 15%. Face à l’emballement médiatique suscité par cette proposition, le député socialiste en explique les raisons sur son blog. Alors que le pays cherche par tous les moyens à réaliser des économies, Yann Galut estime que « chacun doit contribuer selon ses revenus : c’est une question de justice fiscale ! ». Il a sans doute oublier que les revenus de ce patrimoine seront imposés l’année suivante… La question de la taxation des gains liés aux jeux de hasard n’est pas nouvelle, surtout en ce qui concerne le poker. L’an dernier, l’actuelle ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, avait déposé un amendement, dans le cadre du projet de loi de finances 2011, afin de taxer les joueurs de poker professionnels ayant empoché un gain annuel dépassant les 5.000 euros. En outre, la proposition mettait en avant le fait que le poker n’est pas simplement un jeu de hasard : une part de stratégie existe et augmente avec le professionnalisme des joueurs. L’Assemblée nationale avait rejeté la proposition. Qu’en sera-t’il cette fois ? Je parie que le dernier vainqueur du Loto se cherche déjà une petite maison en Belgique. Retrouver cette information sur Boursier.com

Les Belges deviennent-ils racistes ?

C’est reparti comme à chaque fois que les tensions économiques se font sentir, c’est forcément la faute à l’autre. Cette fois, un sondage précise que 40% des belges pensent que les étrangers ont un impact négatif sur l’emploi. En gros, ils piquent la place aux bons belges… Quarante pour cent de la population belge estime que les personnes d’origine étrangère exercent un impact négatif sur le marché de l’emploi en Belgique et souhaite qu’elles soient renvoyées dans leur pays si le nombre d’emplois diminue, selon les résultats du premier baromètre de la diversité publiés par le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme. Cette proportion des Belges craint des répercussions négatives sur le marché de l’emploi du fait que des Maghrébins, des Turcs, des Africains et des Européens de l’Est viennent vivre en Belgique et trouve que leur présence est mauvaise pour le marché de l’emploi en Belgique, souligne l’organisme étatique belge dans ce rapport, qui aborde les questions relatives à la discrimination, la tolérance et la participation sur le marché du travail. 30% des Belges estiment que la Belgique ne devrait autoriser aucune de ces minorités à venir travailler sur son sol, et 40% sont même favorables à l’idée de renvoyer ces minorités chez elles en cas de diminution du nombre d’emplois dans le pays, s’alarme ce Centre, qui a pour mission la promotion de l’égalité et la lutte contre la discrimination. Ces résultats sont confirmés par l’enquête menée auprès des minorités elles-mêmes : la moitié des personnes interrogées répond que certains Belges ont l’impression que les personnes d’origine étrangère sont une menace pour l’emploi et viennent prendre leur travail. Dans le même ordre d’idées, poursuit le rapport, un quart de la population belge estime que les salaires moyens sont plus bas parce que des personnes d’origine étrangère sont venues vivre et travailler en Belgique. Concernant la tolérance dans le milieu de travail et entre collègues, l’étude montre que 20% des Belges préfèrent ne pas avoir une personne d’origine étrangère comme collègue, et encore moins comme chef. Une personne d’origine étrangère sur trois estime que ses collègues belges acceptent difficilement qu’elle fasse carrière dans l’entreprise. De même, 62% des Belges trouvent gênant que des collègues issus de l’immigration parlent leur langue maternelle entre eux pendant les heures de travail. Un Belge sur deux accepte toutefois que des collègues d’origine étrangère parlent leur langue pendant la pause de midi. Selon cette enquête, 52% des Belges pensent que les membres de minorités ethniques ont plus de difficultés que les Belges à trouver du travail. 75% des personnes d’origine étrangère interrogées disent avoir été victime de discrimination au moins une fois durant leur recherche d’emploi. Plus précisément, souligne le rapport, « 20% des personnes d’origine marocaine, qui constituent la principale minorité ethnique en Belgique, disent avoir été victime d’une discrimination à l’embauche au cours de l’année écoulée et 10% affirment avoir subi une discrimination sur le lieu de travail. Pour les personnes d’origine turque, les pourcentages sont respectivement de 10 et de 9% ». Ce baromètre confirme ces discriminations raciales à l’emploi et relève un risque considérable de discrimination des personnes d’origine étrangère dès les premières étapes de la sélection. Ainsi, un candidat d’origine étrangère a 6,6 points de pourcentage de chances en plus de subir un désavantage discriminatoire par rapport à un candidat Belge au moment de la convocation à un entretien d’embauche. Près de 10% des responsables des Ressources humaines interrogés dans le cadre de cette enquête affirment que l’origine du candidat exerce une influence sur la sélection finale et 5% indiquent que la couleur de peau intervient également. Et ce, même après l’invitation à un premier entretien d’embauche. 8% des responsables RH indiquent que les candidats issus d’une minorité ethnique doivent davantage prouver leur valeur lors d’une procédure de sélection. Ce baromètre montre également que l’écart entre le taux d’emploi des personnes ayant la nationalité belge et celles de nationalité étrangère est particulièrement grand. Dans ce cadre, les Belges ont le taux d’emploi le plus élevé, les Européens occupent une position médiane tandis que les minorités turque, marocaine et congolaise ont le taux d’emploi le plus faible. Il y a aussi une très grande différence entre le taux d’activité des personnes ayant la nationalité belge et les non-Belges. De plus, ces dernières ont aussi beaucoup plus difficilement accès au marché de l’emploi et sont donc confrontées à un taux de chômage nettement plus élevé, selon le rapport. Pour en savoir plus : http://bit.ly/RiKLQ4