Les Belges deviennent-ils racistes ?

C’est reparti comme à chaque fois que les tensions économiques se font sentir, c’est forcément la faute à l’autre. Cette fois, un sondage précise que 40% des belges pensent que les étrangers ont un impact négatif sur l’emploi. En gros, ils piquent la place aux bons belges… Quarante pour cent de la population belge estime que les personnes d’origine étrangère exercent un impact négatif sur le marché de l’emploi en Belgique et souhaite qu’elles soient renvoyées dans leur pays si le nombre d’emplois diminue, selon les résultats du premier baromètre de la diversité publiés par le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme. Cette proportion des Belges craint des répercussions négatives sur le marché de l’emploi du fait que des Maghrébins, des Turcs, des Africains et des Européens de l’Est viennent vivre en Belgique et trouve que leur présence est mauvaise pour le marché de l’emploi en Belgique, souligne l’organisme étatique belge dans ce rapport, qui aborde les questions relatives à la discrimination, la tolérance et la participation sur le marché du travail. 30% des Belges estiment que la Belgique ne devrait autoriser aucune de ces minorités à venir travailler sur son sol, et 40% sont même favorables à l’idée de renvoyer ces minorités chez elles en cas de diminution du nombre d’emplois dans le pays, s’alarme ce Centre, qui a pour mission la promotion de l’égalité et la lutte contre la discrimination. Ces résultats sont confirmés par l’enquête menée auprès des minorités elles-mêmes : la moitié des personnes interrogées répond que certains Belges ont l’impression que les personnes d’origine étrangère sont une menace pour l’emploi et viennent prendre leur travail. Dans le même ordre d’idées, poursuit le rapport, un quart de la population belge estime que les salaires moyens sont plus bas parce que des personnes d’origine étrangère sont venues vivre et travailler en Belgique. Concernant la tolérance dans le milieu de travail et entre collègues, l’étude montre que 20% des Belges préfèrent ne pas avoir une personne d’origine étrangère comme collègue, et encore moins comme chef. Une personne d’origine étrangère sur trois estime que ses collègues belges acceptent difficilement qu’elle fasse carrière dans l’entreprise. De même, 62% des Belges trouvent gênant que des collègues issus de l’immigration parlent leur langue maternelle entre eux pendant les heures de travail. Un Belge sur deux accepte toutefois que des collègues d’origine étrangère parlent leur langue pendant la pause de midi. Selon cette enquête, 52% des Belges pensent que les membres de minorités ethniques ont plus de difficultés que les Belges à trouver du travail. 75% des personnes d’origine étrangère interrogées disent avoir été victime de discrimination au moins une fois durant leur recherche d’emploi. Plus précisément, souligne le rapport, « 20% des personnes d’origine marocaine, qui constituent la principale minorité ethnique en Belgique, disent avoir été victime d’une discrimination à l’embauche au cours de l’année écoulée et 10% affirment avoir subi une discrimination sur le lieu de travail. Pour les personnes d’origine turque, les pourcentages sont respectivement de 10 et de 9% ». Ce baromètre confirme ces discriminations raciales à l’emploi et relève un risque considérable de discrimination des personnes d’origine étrangère dès les premières étapes de la sélection. Ainsi, un candidat d’origine étrangère a 6,6 points de pourcentage de chances en plus de subir un désavantage discriminatoire par rapport à un candidat Belge au moment de la convocation à un entretien d’embauche. Près de 10% des responsables des Ressources humaines interrogés dans le cadre de cette enquête affirment que l’origine du candidat exerce une influence sur la sélection finale et 5% indiquent que la couleur de peau intervient également. Et ce, même après l’invitation à un premier entretien d’embauche. 8% des responsables RH indiquent que les candidats issus d’une minorité ethnique doivent davantage prouver leur valeur lors d’une procédure de sélection. Ce baromètre montre également que l’écart entre le taux d’emploi des personnes ayant la nationalité belge et celles de nationalité étrangère est particulièrement grand. Dans ce cadre, les Belges ont le taux d’emploi le plus élevé, les Européens occupent une position médiane tandis que les minorités turque, marocaine et congolaise ont le taux d’emploi le plus faible. Il y a aussi une très grande différence entre le taux d’activité des personnes ayant la nationalité belge et les non-Belges. De plus, ces dernières ont aussi beaucoup plus difficilement accès au marché de l’emploi et sont donc confrontées à un taux de chômage nettement plus élevé, selon le rapport. Pour en savoir plus : http://bit.ly/RiKLQ4

Scission de BHV

Voter la scission de BHV, qui a apporté tant de « malheurs » à la classe politique belge, un vendredi 13, fallait pas être superstitieux !! Le problème Bruxelles-Hal-Vilvorde ne met pas fin aux contentieux communautaires pour autant. Bart De Wever attend son heure.
On saura vite si voter la scission de BHV un vendredi 13 porte la poisse ou pas, à ceux qu’ils l’ont voté ! Il est tout d’abord évident que la Belgique n’en a pas terminé avec ses tensions communautaires. Les CD&V Peeters et Beke ont rappelé dès avant le vote sur Bruxelles-Hal-Vilvorde, qu’une nouvelle réforme de l’Etat serait nécessaire. Sans avancer de nouvelles revendications, d’ailleurs, juste pour le principe, en quelque sorte.

Les différents votes autour de BHV devront être prolongés par des mises en œuvre très délicates. Ainsi notamment, la réorganisation de l’arrondissement judiciaire va coûter cher et la Justice peine déjà à trouver des moyens. Reste aussi à faire accepter les magistrats francophones à Hal-Vilvorde ! Dans quelle langue, les bourgmestres de Linkebeek, Crainhem ou Wezembeek-Oppem enverront les convocations électorales ? Si, comme d’accoutumée, ils le font dans la langue de l’électeur, leur ministre de tutelle (le N-VA Geert Bourgeois !) se fera un plaisir de contester leur nomination devant le Conseil d’Etat. Nouveau carrousel attendu ! Il est prévu que l’on crée une communauté métropolitaine autour de Bruxelles. La N-VA (qui fait partie du gouvernement flamand) n’en veut pas ; Peu de chance que cette communauté voit le jour rapidement.

Mais le 14 octobre redistribuera également les cartes entre les partis flamands. Ces derniers semblent résignés à la victoire de la N-VA, à devoir à composer avec elle dans les communes et provinces et donc à la ménager reportant d’éventuelles ambitions ( ?) au méga-scrutin (régions+législatives+européennes) de juin 2014. C’est dans ce contexte particulier qu’il faudra faire passer le  » plus lourd  » de cette 6ème réforme de l’Etat : les transferts de compétences (santé, emploi, allocations familiales) et la nouvelle loi de financement, qui accroît l’autonomie fiscale et diminue les moyens de Bruxelles et de la Wallonie. Lire la suite sur RTBF

Le bien-être en Belgique

La Belgique fait partie des pays les plus performants en matière de bien-être, selon l’Indice du « Vivre mieux » de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Celui-ci a été actualisé, des données relatives aux inégalités et à la parité ayant été ajoutés aux critères permettant de mesurer et d’interpréter les progrès sociaux et économiques. L’Indice est, par ailleurs, désormais disponible en français. Au total, 62% de la population âgée entre 15 et 64 ans (67% d’hommes et 57% de femmes) disposent d’un emploi, un score inférieur à la moyenne de l’OCDE (66%). Le temps de travail annuel est de 1.551 heures, soit nettement moins que la moyenne (1.749 heures). En ce qui concerne la formation, 71% des 25-64 ans ont obtenu un diplôme secondaire ou équivalent. La Belgique possède d’ailleurs un système éducatif parmi les plus performants, souligne l’OCDE sur base des résultats du programme PISA. En général, les habitants de Belgique sont plus satisfaits de leur vie que la plupart des citoyens de l’OCDE. En Belgique, 74% des personnes interrogées indiquent vivre au cours d’une journée traditionnelle plus d’expériences positives (fierté, accomplissement, appréciation, etc.) que négatives (douleur, inquiétude, tristesse, ennui, etc.). Ce pourcentage est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, qui s’établit à 72%. En Belgique, le salaire moyen annuel est de 26.734 dollars, soit davantage que la moyenne de l’OCDE qui est de 22.387 dollars. Cependant, relève l’Organisation, l’écart entre les riches et les pauvres est considérable, les 20% les plus riches de la population gagnant près de quatre fois plus que les 20% les plus pauvres. En matière de santé, l’espérance de vie en Belgique est de 80 ans (83 ans pour les femmes, 78 ans pour les hommes), un âge proche de la moyenne de l’OCDE. La quantité de particules fines est légèrement inférieure à la moyenne, tandis que 84% de la population se dit satisfaite de la qualité de l’eau.