Scission de BHV

Voter la scission de BHV, qui a apporté tant de « malheurs » à la classe politique belge, un vendredi 13, fallait pas être superstitieux !! Le problème Bruxelles-Hal-Vilvorde ne met pas fin aux contentieux communautaires pour autant. Bart De Wever attend son heure.
On saura vite si voter la scission de BHV un vendredi 13 porte la poisse ou pas, à ceux qu’ils l’ont voté ! Il est tout d’abord évident que la Belgique n’en a pas terminé avec ses tensions communautaires. Les CD&V Peeters et Beke ont rappelé dès avant le vote sur Bruxelles-Hal-Vilvorde, qu’une nouvelle réforme de l’Etat serait nécessaire. Sans avancer de nouvelles revendications, d’ailleurs, juste pour le principe, en quelque sorte.

Les différents votes autour de BHV devront être prolongés par des mises en œuvre très délicates. Ainsi notamment, la réorganisation de l’arrondissement judiciaire va coûter cher et la Justice peine déjà à trouver des moyens. Reste aussi à faire accepter les magistrats francophones à Hal-Vilvorde ! Dans quelle langue, les bourgmestres de Linkebeek, Crainhem ou Wezembeek-Oppem enverront les convocations électorales ? Si, comme d’accoutumée, ils le font dans la langue de l’électeur, leur ministre de tutelle (le N-VA Geert Bourgeois !) se fera un plaisir de contester leur nomination devant le Conseil d’Etat. Nouveau carrousel attendu ! Il est prévu que l’on crée une communauté métropolitaine autour de Bruxelles. La N-VA (qui fait partie du gouvernement flamand) n’en veut pas ; Peu de chance que cette communauté voit le jour rapidement.

Mais le 14 octobre redistribuera également les cartes entre les partis flamands. Ces derniers semblent résignés à la victoire de la N-VA, à devoir à composer avec elle dans les communes et provinces et donc à la ménager reportant d’éventuelles ambitions ( ?) au méga-scrutin (régions+législatives+européennes) de juin 2014. C’est dans ce contexte particulier qu’il faudra faire passer le  » plus lourd  » de cette 6ème réforme de l’Etat : les transferts de compétences (santé, emploi, allocations familiales) et la nouvelle loi de financement, qui accroît l’autonomie fiscale et diminue les moyens de Bruxelles et de la Wallonie. Lire la suite sur RTBF