La France devient l’alliée d’Assad ?

Dimanche 27 septembre, les forces aériennes françaises ont effectué leurs premières frappes contre les djihadistes de l’EI « au nom de la légitime défense ». Le Point a par la suite effectué un sondage et 29.481 votants ont répondu à la question de savoir si « en frappant Daesh en Syrie, la France devient l’alliée implicite de Bachar el-Assad ». Si la France, les États-Unis, la Russie ont tous l’objectif de lutter contre la menace terroriste, leur vision de leur principal l’ennemi diffère toujours. L’approche russe, formulée une fois de plus par le Président russe Vladimir Poutine dans un entretien, est de soutenir le président syrien, chef d’Etat légitime, de renforcer les structures étatiques légales et de les aider à lutter contre le terrorisme tout en encourageant un dialogue positif avec la frange raisonnable de l’opposition sur des réformes politiques. Mais si la vision russe est d’éviter toute intervention dans la politique intérieure des Etats, car l’incitation à un coup d’Etat mènerait à une désintégration de toutes les institutions étatiques, comme c’est le cas en Lybie, en Irak ou en Ukraine, la France et les Etats-Unis disent ne pas vouloir discuter avec le dirigeant syrien. Pourtant, même si Barack Obama demande toujours le départ du chef de l’Etat syrien, il est moins catégorique dans ses propos. David Cameron et Angela Merkel ont quant à eux déjà infléchi leur position. Le président français François Hollande et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, quant à eux, ne cessent d’appeler au départ de Bachar el-Assad. Cependant, avec les frappes contre l’EI, l’approche française devient contradictoire. A la question de l’hebdomadaire Le Point de savoir si « en frappant Daesh en Syrie, la France devient l’alliée implicite de Bachar el-Assad », 60,9% des Français (17.971 sur 29.486 votants) ont répondu « oui ». David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste du jihadisme français, a expliqué pour RFI en quoi consistaient ces contradictions.  » Ces frappes font de la France un allié indirect du régime syrien puisqu’aujourd’hui, à Deir Ezzor et dans sa région, il n’y a que deux acteurs: le groupe Etat islamique qui assiège un réduit dans lequel se sont réfugiés depuis un an un millier de soldats syriens qui sont ravitaillés de nuit par hélicoptères. Donc, de fait, comme il n’y a que ces deux acteurs, attaquer l’organisation Etat islamique revient à faire de la France l’allié du régime de Bachar el-Assad », a-t-il expliqué.

Quand la censure revient

Censure antichrétienne : le film « l’Apôtre » interdit de projection. Je veux bien que l’on me ressorte tous les travers de l’Eglise Catholique pour couper court à toute évaluation « actualisé » de ce dont il est question ici, (c’est ce que l’on fait généralement, et c’est ce que je ferais peut être à l’occasion d’un prochain article qui me vient à l’esprit en écrivant ces lignes) ; il n’empêche que ce n’est pas réellement le sujet… mais nous pouvons en débattre, cela va sans dire. Ce que j’aime bien dans ce petit « article » trouvé sur Agoravox.tv, c’est d’abord cette vidéo/sonore d’introduction qui nous vient de nos amis francophones du Quebec… Moooodzziiii tabarnaaakkk !!!… qu’est-ce que j’aime entendre ce pur accent !! (pour de l’humour Québécois bien articulé offrez vous quelques clips de tetesaclaques.tv). Je trouve personnellement très évocateur leur degré de sincère étonnement qui provient du fait qu’ils ne sont pas « immergés » dans le champ psychologique actuel de la France ! Oui, je me rend compte qu’étant moi-même immergé dans ce « champ » (pour encore quelques jours, ensuite retour en Russie), je suis incapable d’avoir cette simple et saine indignation ! En fait je l’ai cette indignation ! Mais je vois qu’elle est « filtrée » par quelque chose qui ne m’appartient pas et qui est quelque chose comme la nasse psychologique qui est en train de se renforcer, de recouvrir et d’assombrir la France à une vitesse « post charlie » des plus inquiétante… Le gouvernement français est toujours en pleine schizophrénie, d’un côté il désigne des musulmans comme étant les responsables d’attentats sanglants meurtriers mondialement médiatisés alors qu’ils ne les ont sans doute pas commis, de l’autre il fait très attention à ne pas froisser la susceptibilité des musulmans en général en faisant censurer un film relatant la conversion d’un musulman au christianisme, où est la cohérence dans ce pouvoir faible, idéologue et démagogique ? Dominic Maurais, animateur de radio du Québec, dénonce l’hypocrisie du gouvernement français qui censure le film de Cheyenne-Marie Carron, « l’Apôtre » : accent canadien à couper au couteau, mais sa verve et sa franchise font beaucoup de bien, Charlie mon œil !