Biarritz et sa conférence sur le travail

Mercredi dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à un séminaire à Biarritz assez plaisant. La grande question du temps de travail a notamment fait l’objet de plusieurs interventions. Evidemment, nous avons eu droit à toutes les interventions habituelles dans ce style de question. Mais l’une d’elles m’a paru plus fascinante que les autres, car elle remettait le présent dans une perspective historique et faisiait preuve d’une vraie vision globale. A contre-courant des interventions précédentes, un intervenant nous a expliqués comment nous allions travailler moins pour gagner plus. Et ce n’était même pas une chimère, puisque ce mécanisme était déjà amorcé. Depuis le début de la révolution industrielle, en fait. Les multiples innovations qui sont apparues au cours de la révolution industrielle nous ont en effet permis de nous enrichir, de vivre plus sainement, non seulement plus longtemps mais aussi en meilleure santé. Les professions d’aujourd’hui réclament moins de temps et sont moins un danger pour notre santé que par le passé. C’est simple : nous jouissons même à présent d’une santé, d’une espérance de vie et d’un niveau de vie dont ne pouvaient même pas rêver les empereurs au Moyen Âge ! Le scénario selon lequel à l’avenir, nous devrons tous travailler jusqu’à notre fin est donc dépourvu de sens. C’est tout l’inverse qui va e, faot se réaliser. La R&D rend l’être humain plus productif et lui permet de travailler de moins en moins longtemps, de moins en moins durement, tout en gagnant en valeur ajoutée. En Occident, le temps où la majeure partie de la population était active dans le secteur de l’agriculture est désormais révolu, grâce entre autres choses au tracteur, aux engrais, aux modifications génétiques et à des techniques d’agriculture plus évoluées. Au cours des deux derniers siècles, nous avons principalement consacré l’augmentation collective de notre espérance de vie et de notre richesse à davantage de temps libre. Le fait que nous devions aujourd’hui à nouveau travailler plus longtemps n’est qu’un problème momentané : nous avons en effet pris une avance sur une richesse que nous n’avions pas encore constituée. Mais l’estimation la plus pragmatique au sujet de l’avenir nous laisse entrevoir plus de richesse, moins de travail et toujours plus de temps libre. Ce séminaire à Biarritz m’a fait l’effet d’une véritable bouffée d’air frais dans le contexte de sinistrose qui règne actuellement. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce sujet, je vous renvois sur le site – suivez le lien – de l’organisateur de ce séminaire à Biarritz.

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Kiev en demande toujours plus

L’Union européenne ne s’empresse pas de remplir les promesses faites à l’Ukraine et s’attend visiblement à ce que Kiev confirme son attachement à la politique de réformes politiques et économiques, constate un journal américain. Lors du sommet Ukraine-UE lundi 27 avril, les parties chercheront à limiter l' »érosion de la confiance » qui s’est formée entre Kiev et ses partenaires occidentaux, mais il ne faut pas s’attendre à des progrès rapides dans leurs relations, écrit le Wall Street Journal (WSJ). « Déjà évidente, la tension s’est encore accentuée avec la signature des accords de Minsk en février dernier », lit-on dans l’article. Selon le journal, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne doutent que l’Ukraine respecte ses engagements politiques et économiques. Les Européens supposent qu’un tel comportement de Kiev ne fera qu’aggraver le désastre économique dans lequel se trouve le pays. Et dans ce cas de figure, les 3,22 milliards de dollars prêtés par l’UE ne seront jamais remboursés. De son côté, Kiev est aussi déçu par l’attitude de l’Union européenne, note le WSJ. L’absence de tout progrès dans l’octroi d’un régime sans visas à l’Ukraine, des divergences ouvertes au sein de l’UE sur les sanctions antirusses, ainsi que l’incertitude de l’Europe concernant le pacte commercial bilatéral plongent Kiev dans les doutes quant à la disposition de l’UE à honorer ses engagements. L’expert à la Fondation Carnegie Europe à Bruxelles Ulrich Speck estime qu’à présent, l’Occident veut savoir exactement où va l’Ukraine et si elle est déterminée à mener à bien les réformes et peut être un partenaire réel. Quoi qu’il en soit, il y a sans doute tout un fossé entre les attentes des autorités ukrainiennes et ce que l’Union européenne est prête à donner, souligne le journal américain. D’après le WSJ, les perspectives de progrès rapides dans les relations entre l’Ukraine et l’Europe sont plutôt vagues.