Si l’exposition des adolescents à la drogue ou à l’alcool est liée à cette période de la vie, les vacances constituent une séquence opportune pour découvrir (et parfois abuser) de ces substances pourtant dangereuses. Pendant les vacances d’été, les tentations sont plus grandes pour les adolescents -plus ou moins jeunes- qui sortent sans leurs parents… L’abus d’alcool par les jeunes est-il plus fréquent à cette période là ? Dans quels cadres existe-t-il ? Bien évidement dans le cas de figure exposé, les types de consommation sont les usages festifs et les abus. L’alcool et le cannabis sont les produits les plus consommés, majoritairement dans un but expérimental et récréatif, mais il reste des cas d’usage abusif – mélanges, usage rapide et en forte consommation de type binge drinking avec dans ces cas, des risques sur un le plan de la santé somatique et psychologique. Les vacances sont des périodes propices pour des rencontres, pour la désinhibition et surtout pour la recherche de sensation. Souvent, les adolescents cherchent dans l’usage des substances psychoactives un moyen rapide de détente, de plaisir, d’excitation, un facilitateur des rencontres. Quels sont les impacts de ces abus, tant au niveau physique que psychologique ? L’alcool est un produit toxique et psychotrope. Les effets psychotropes de l’alcool sont l’euphorie, la levée de l’inhibition ou au contraire la sédation et l’effet antidépresseur. En cas d’usage massif, en cas de binge drinking, l’intoxication aiguë alcoolique ou ivresse alcoolique est caractérisée par la succession de trois phases : excitation, ébriété et dépression. La phase d’excitation psychomotrice est caractérisée par une impression de facilité intellectuelle et relationnelle et une désinhibition. La phase d’ébriété est caractérisée par une démarche instable, des gestes incoordonnées et dysmétriques. La phase de dépression se caractérise par une grande fatigue avec endormissement (jusqu’au stade de coma). Si l’ivresse alcoolique peut se présenter sous cette forme « banale », on peut pourtant rencontrer des ivresses « pathologiques », qui se présentent comme des syndromes excitomoteurs, hallucinatoires, délirants, convulsivants. Souvent après l’ivresse, les patients présentent des « trous noirs » (amnésie rétrograde). Le coma éthylique se présente sous la forme d’un coma toxique ou métabolique. Il existe fréquemment une hypotonie musculaire, une dépression respiratoire, une hypotension, une hypothermie et une polyurie. La conduite à tenir est celle d’une grande urgence. En matière de cannabis, sa consommation semble également augmenter en période estivale ? Quelles situations sont propices à la consommation de cette drogue ? Le cannabis est à l’heure actuelle un produit largement consommé de manière festive et cette période de vacances s’accompagne d’une augmentation du nombre d’usagers expérimentaux, festifs, mais aussi des cas excessif de consommation. Comme pour l’alcool, le risque d’effets nocifs est augmenté en cas de poly consommation et de mélanges.