Les taux d’obésité et de surpoids en France sont parmi les plus bas de l’OCDE, mais ils ont augmenté de façon régulière. Environ une personne sur 8 est obèse en France, et 40 % de la population est en surpoids (y compris obèse). Les données les plus récentes montrent que la proportion d’adultes en surpoids a augmenté un peu plus vite que les anciennes projections de l’OCDE (celles-ci avaient prédit une croissance du taux de surpoids de 1.3% par an jusqu’en 2020, supposant que les tendances passées observées sur le long terme continueraient de croître sans relâche). Les taux d’obésité ont-eux augmenté plus fortement que les anciennes projections. D’importantes disparités socioéconomiques en termes d’obésité existent chez les hommes et les femmes. Les femmes ayant un faible niveau d’éducation en France ont deux fois plus de risque d’être obèse que les femmes les plus éduquées. Contrairement à la plupart des pays de l’OCDE, des disparités significatives sont aussi observées chez les hommes. Les hommes les moins éduqués ont une probabilité d’obésité 1.8 fois plus élevée que les plus éduqués. Au cours des dernières années, les taux d’obésité ont crû dans tous les groupes d’éducation (Figure 2), mais ils ont augmenté plus rapidement chez les hommes moins éduqués, conduisant à une augmentation des disparités dans les dernières années. Les taux de surpoids et obésité infantiles sont aussi relativement bas en France, comparé aux autres pays de l’OCDE et pays partenaires. Les données internationales collectées par IASO (International Association for the Study of Obesity) montrent que 15% des enfants sont en surpoids ou obèses en France, comparé à 23% des garçons et 21% des filles en moyenne dans les pays de l’OCDE. C’est quand même une bonne nouvelle.