Qu’est-ce qui peut bien attirer un Russe à Moulins-sur-Alliers ou un Sud-Africain dans une chambre d’hôte en Auvergne? Pour le découvrir, il faut toute l’énergie des comités de tourisme régionaux et le réseau mondial d’Atout France, l’agence nationale de développement touristique. «Les Russes viennent à Moulins et à Vichy pour les eaux thermales et les hôtels haut de gamme. Quant à l’Afrique du Sud, les demandes sont venues sur place après la création de gîtes et de chambres d’hôtes par des Sud-Africains installés en France!», explique Emmanuelle Colin, directrice marketing du comité régional du tourisme de l’Auvergne. Deux marchés de niche emblématiques du vaste travail de défrichage nécessaire pour pousser les touristes étrangers à quitter Paris et les sentiers battus du tourisme hexagonal.
«Sur les marchés lointains, pour leurs premières visites les touristes sont très branchés sur Paris car cela joue uniquement sur la notoriété. Des régions comme le Val-de-Loire, la Côte d’Azur et Nice ou le Sud ouest et Bordeaux s’en tirent aussi bien. En revanche, ceux qui reviennent, les «repeaters», cherchent plus facilement à aller en région, surtout dans les villes» explique Jean-Philippe Pérol, directeur Amériques d’Atout France. Après le patrimoine culturel, c’est alors le vin et la gastronomie qui attirent le plus, selon lui, mais aussi «l’événementiel, comme les cours de cuisine à Nancy». Un trio gagnant bien identifié par la Région Languedoc-Roussillon, dont le terroir viticole, les festivals internationaux et les grands sites classés au patrimoine de l’Unesco (le canal du Midi ou le Pont du Gard) attirent de plus en plus d’Australiens, de Chinois et de Brésiliens ces dernières années.