La corniche des Cévennes : le paradis du quad

La Lozère. Voilà un département où je n’aimerais pas vivre. Je n’ai toujours pas compris pourquoi mes amis sont partis s’y enterrer. C’est le département le moins peuplé de France. Certains hivers, il leur arrive de ne pas pouvoir aller au travail pendant des jours, coincés qu’ils sont par la neige devant leur domicile. Même le réseau téléphonique refuse de s’y rendre. Cinq cents mètres après y être entré, on n’a plus de réseau ! En revanche, et pour toutes ces mêmes raisons, c’est le département idéal pour y faire des randonnées en quads ! Et c’est avec un plaisir sans nom que nous enfourchons nos quads, chaque fois que je leur rends visite. Si je préfère généralement le quad en forêt, une route m’a tout de même énormément plu lors de mon dernier séjour : la corniche des Cévennes ! Au cœur du parc national des Cévennes (classé réserve mondiale de la biosphère par l’Unesco), cette route de crête permet de jouir des plus beaux points de vue qu’offre ce massif de moyennes montagnes. Vallons encaissés, hauts plateaux d’aspect lunaire, versants boisés de châtaigniers et hameaux de pierre grise jalonnent la corniche des Cévennes, qu’on appelle aussi la corniche d’Améthyste. La route, en excellent état mais très sinueuse, relie le bourg de Florac, blotti contre des falaises dolomitiques, au bassin de Saint-Jean-du-Gard. Entre la vallée Borgne et les terrains sombres, hérissés de calcaires ruiniformes du Valfrancesque, cet itinéraire franchit des cols, dévale des pentes, traverse un causse désertique et nu, et suit une ligne de crête où la vue porte, par beau temps, jusqu’au mont Aigoual et aux garrigues nîmoises ! On a l’impression de circuler alors sur un fil tendu jusqu’à l’horizon. Au-delà des cols de l’Exil puis de Saint-Pierre, nous sommes descendus par des lacets serrés jusqu’à la plaine. Mes amis m’en ont même appris un peu plus sur l’histoire de cette route, au cours d’une pause où nous avions vu sur la vallée. La corniche des Cévennes est située dans un espace naturel protégé. Construite sur d’anciennes pistes de transhumance et de sentes charretières, c’était au XVIIe siècle un chemin royal, voie stratégique par laquelle les régiments des Dragons vinrent mater la révolte des maquisards huguenots. Longtemps délaissée, rendue impraticable du fait des éboulis de schiste, la route des corniches a demandé 40 ans de travaux pour s’ouvrir au tourisme automobile ! Elle réserve à ceux qui l’empruntent une vue inoubliable. Que vous l’exploriez dans le cadre d’une randonnée en quad ou en voiture, ne manquez pas ce paysage, si vous ne le connaissez pas encore. Suivez le lien pour le site du prestataire.

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