Les jeux sur les portables

Le marché français du jeu sur téléphone mobile (ordiphones et téléphones traditionnels) est estimé à 231,4 M€ en 2012 et devrait s’élever à 368,6 M€ en 2016. Ces jeux se caractérisent par un prix attractif (généralement inférieur à 1 €) et proposent des palettes variés, le plus souvent disponibles uniquement sur support mobile. Sur console de salon, la vente dématérialisée de jeux vidéo s’élève en France à 119,0 M€ en 2012 selon l’IDATE, soit 12,4 % des revenus issus de la vente de jeux pour console de salon. En 2016, ce taux pourrait atteindre 31,7 %. Toujours selon l’IDATE, ce segment devrait devenir le deuxième du marché des jeux vidéo dématérialisés d’ici 2016, dépassant les jeux mobiles. De manière plus globale, et puisque le marché des jeux vidéo est un marché mondial, les entreprises françaises de jeux vidéo devraient se positionner sur les segments à forte croissance, c’est-à-dire les jeux en ligne (pour ordinateur ou pour consoles) et les jeux pour mobile. Le marché mondial du jeu vidéo devrait croître fortement au cours des trois prochaines années selon l’IDATE (augmentation de +25 % au total, avec 75 Md€ de chiffre d’affaire prévu pour 2015). La profession présente l’industrie française du jeu vidéo comme largement exportatrice. Le chiffre de 80 % de la production destinée à l’exportation est régulièrement mis en avant. D’abord, la notion d’exportation de jeux vidéo recouvre des réalités différentes selon les segments de la chaîne de valeur. Pour les studios de développement, il s’agit de la conduite d’un projet pour le compte d’un éditeur étranger, qui commande la réalisation d’un jeu vidéo à un studio français, les modalités de rémunération pouvant être sous forme de prestations (avec cession des droits) ou sous forme de royalties. Pour les éditeurs, les exportations sont les ventes réalisées à l’international, la capacité d’un éditeur à promouvoir ses jeux sur le marché international étant fortement corrélée à sa taille. S’ajoute également la difficulté de mesurer le volume et la « nationalité » des ventes réalisées sur les plateformes numériques. Dans le domaine des jeux dématérialisés, qui tendent à prendre une place de plus en plus importante dans l’activité économique des studios et des éditeurs (jeux en ligne, jeux mobiles, jeux disponibles sur des plateformes comme l’AppStore ou Google Play), il est plus malaisé de retracer les ventes à l’étranger, dans la mesure où le chiffre d’affaires transite par la plateforme qui prélève un pourcentage (de l’ordre de 30 %).